Paper

Tourisme haut de gamme : une solution durable au tourisme de masse?

Alexandre Veilleux, Université de Montréal

Panel

Appropriation des terres et contrôle des ressources naturelles au jour le jour en Asie du Sud-Est : Pluralité de perspectives, de lieux et de dynamiques

Abstract

En 2019, la Thaïlande recevait près de 40 millions de visiteurs et ce nombre devrait doubler d’ici 2030 pour atteindre 79 millions. Face aux effets négatifs associés au tourisme de masse, la pandémie du COVID-19 a donné l’occasion à plusieurs destinations de repenser leurs façons de faire du tourisme. Pour diminuer l’impact du tourisme sur l’environnement sans pour autant diminuer les revenus générés par ce secteur, l’Autorité du Tourisme de Thaïlande a mis en place une politique de développement touristique durable qui passe par un tourisme de qualité plutôt que quantitatif. Par tourisme de qualité, la Thaïlande mise sur un tourisme de luxe ayant une haute valeur monétaire dans lequel moins de touristes visitent le pays, mais où ces derniers sont plus fortunés, et dont la gestion est assurée par des acteurs privés nationaux et internationaux. Cette recherche vise à explorer les objectifs de développement du tourisme à travers le prisme de l’économie politique tel que développé par Susan Strange. La recherche démontre que le discours dominant sur la croissance d’un tourisme haut de gamme s’inscrit dans un modèle de développement néolibéral qui renforce les structures de pouvoir existantes. Ce changement de cap vers un tourisme de qualité permet donc aux grands groupes économiques d’accroitre leur part de marché, au détriment des entrepreneurs locaux de petites et moyennes entreprises. Les politiques de tourisme durable en Thaïlande viennent ainsi renforcer les structures de pouvoir existantes plutôt que de générer un développement local et durable du tourisme.

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